L'activité pendant la période 1929-1923 !

Cette période se caractérise par une forte augmentation des moyens de lutte contre l'incendie et par leur modernisation. La Municipalité, en dépit d'une crise financière sans précédent, est entrée dans la voie de réalisation immédiates avec l'appui de la Chambre de Commerce.
Depuis la fin de la guerre, l'activité a crût régulièrement;

• la population de la Ville a doublée
• l'augmentation de la population s'est surtout portée vers les banlieues les plus lointaines de la vaste commune, aggravant ainsi les difficultés (augmentation des distances, manque d'eau, perte de temps, etc...)
• d'autre part la population est devenue de plus en plus exigeante et le Corps qui, à l'origine avait été institué spécialement ^pour le service des secours contre l'incendie, a du répondre peu à peu, à des appels de plus en plus nombreux, de plus en plus variés, en même temps que de plus en plus lointain: feux de forêts, de pinèdes, de broussailles, feux de cheminées, secours aux noyés et aux asphyxiés, inondations, dégagement de la voie publique, dégagement des blessés, secours divers, etc...
• en outre, les industries modernes ou modernisées, appellent pour être défendues, des moyens de lutte modernes, une technique et une tactique modernes
• enfin, la population elle-même désire que ses moyens de protection soient dotés des derniers perfectionnements de la science et de la mécanique, afin d'augmenter leur efficacité, leur sûreté, leur rapidité.
  

L'ORGANISATION

Ce tableau est relatif au nombre total des sorties effectuées, déduction faite des sorties de feux de forêts ou de broussailles puisque les Sapeurs-Pompiers sont appellés à combattre les incendies de forêts sévissant en dehors de la commune.

LE MATERIEL

COMPAGNIES DE VILLE

En 1931, alors que les moyens de lutte contre l'incendie, ne reposaient plus que sur les trois anciennes autopompes "Delahaye" d'un débit horaire de 100 m³ à 5 kg, (pression que ces engins ne pouvaient guère dépasser), la Ville faisait acquisition de trois autopompes "Laffly".
Les caractéristiques techniques étaient les suivantes:
puissance fiscale : 19 CV
pompes Guinard
débit: 10 m³ à 8 kg
pression maximum: 12 kg environ.

Ces trois engins, puissants et modernes, sont équipés pour apporter un secours important sur les points les plus éloignés de la commune de Marseille.

COMPAGNIE DES PORTS

C'est sur l'équipement de cette Compagnie qu'à porté l'effort considérable de la Chambre de Commerce; d'accord avec la Municipalité, elle a assuré dans les bassins, dans les môles, dans les hangars et sur les quais, une défense contre l'incendie digne du plus grand port de France.

1. Bateaux-Pompes

Le vieux petit bateau-pompe "Joliette" devant être réformé^*, le bateau-pompe "Durance", malgré ses 180 CV, et son débit de 600 tonnes à l'heure à la pression maximum de 6 kilos, n'était plus suffisant à lui tout seul, pour assurer la lutte contre un incendie important. Aussi, en octobre 1931, la Chambre de Commerce mettait en service le Bateau-Pompe "Alerte", véritable centrale éléctrique de 1 100 CV, un des plus puissants bateaux-Pompes du monde avec ses 5 lances-monitor, dont une montée sur tour téléscopique.
En voici les principales caractéristiques;

longueur: 35 mètres
largeur: 8 mètres
déplacement: 155 tonneaux
vitesse: 11,6 noeuds aux essais
débit horaire 2 100 tonnes à 6 kilos ou 1 200 tonnes à 12 kilos
epuisement: 3 000 tonnes à l'heure.

Ce puissant engin a été spécialement étudié pour porter les secours sur les rives de l'Etang de Berre, en empruntant le canal souterrain du Rove et la tranchée de Gignac.

1. Auto-Pompes

Le matériel jusqu'alors en service, ne convenat plus à la défense rationnelle des ports, la Chambre de Commerce poursuivant l'effort qu'elle avait commencé en 1908, mettait en service:

• en avril 1930
  1 auto-pompe "Somua" 18 CV (300 m³/h à 6 kg)
  1 camion-monitor "Somua" 18 CV (300 m³/h à 6 kg)

• en mars 1931

2 auto-pompes "Rocher-Schneider" 19 CV (100 m³/h à 6 kg)

Ces différents engins permettent d'atteindre la pression de 12 kg, et transportent un équipement presque aussi important que celui des auto-pompes "Laffly" en service dans les Compagnies de Ville

* Il sera réformé au début de l'année 1933

L'EFFECTIF

L'augmentation du nombre des engins de lutte contre l'incendie et de leur puissance, devait nécessiter l'augmentation de l'effectif du Corps, et, pour "l'Alerte" un recrutement particulier de spécialistes.

C'est ainsi, qu'après un accord entre la Ville et la Chambre de Commerce, qui participait à la dépense, l'effectif du Corps qui était de 350 hommes le 6 décembre 1920, était successivement porté à 366 (arrêté préfectoral du 16 mai 1930) puis à 400 (arrêté préfectoral du 26 janvier 1932).

BOUCHES A INCENDIE

Alors qu'une centaine de bouches à incendie de 100 ^m/_m étaient en service en 1910, sur toute l'étendue de la ville, leur nombre a été depuis régulièrement augmenté et il est actuellement de 492.
Ces bouches ont été placées soit aux frais de la Ville, soit aux frais de particuliers.