LE SERVICE
MOBILE
D'URGENCE ET DE REANIMATION
| Naissance et montée en puissance | La consécration ; la convention de
1990 |
| L’efficacité opérationnelle; la
convention de 1991 | La remise en cause ; la convention de
1995 |
| Le SMUR aujourd'hui |
Avant même que
l’on parle de SMUR, les médecins du Bataillon savent
quitter leur infirmerie d’unité pour prêter leur concours
à tout type de détresse grave. Mais leur action restent très
ponctuelle, non organisée et basée sur la simple bonne
volonté.
Les
avancées des années 60 en matière de médicalisation précoce
combinées au savoir faire de la médecine militaire trouvent une
place de choix dans cette unité totalement tournée vers le
secours aux personnes.
L’exemple
qu’offre la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris est suivi
avec un vif intérêt ; les grandes idées sont transposées
aux spécificités marseillaises.
Au cours des
années 1980, le S.M.U.R. va prendre véritablement son essor. La
division santé met en place le service "V.R.M." qui
assure la médicalisation des V.S.A.B. du B.M.P.M..
L’équipe "V.R.M." s’articule autour du
médecin et de son conducteur affecté pour deux ans et formés
comme auxiliaire du médecin.
La
"légitimité" médicale est assurée par un médecin
anesthésiste-réanimateur; il veille à la qualité du niveau de
formation des médecins-aspirants et assure celle des
conducteurs.
Afin
d’améliorer la qualité du service, la division santé
obtient de la ville de Marseille la budgétisation de huit postes
de médecins contractuels ; oxyologues, diplômés de
catastrophe et d'aide médicale urgente, ils encadrent les
médecins " appelés " et assurent des gardes
de régulation, de renfort technique et de D.S.M..
Les médecins
assistent aussi les Sections Opérationnelles Spécialisées et interviennent lors des feux urbains, des feux de
forêt ou des grands rassemblements de foule.
Ils
assurent des formations auprès du personnel de l'unité mais
aussi d'organismes extérieurs, civils et militaires:
- B.N.P.S., C.F.A.P.S.E. délivrés par
l'Ecole de Secourisme
- stages de survie en mer, de
sauvetage-déblaiement
- formation à la médecine d'urgence
(médecins ou infirmiers des 3 armes).
Le parc véhicule
du S.M.U.R. du Bataillon de Marins-Pompiers se compose de 8
V.R.M., 3 A.R. dont un module pédiatrique autonome (ARN).
Signée entre
l'Assistance Publique de Marseille et la Ville de Marseille, elle
reconnaît au S.M.U.R. du Bataillon de Marins-Pompiers le droit
d’intervenir à domicile.
Dans
la réalité quotidienne, ce texte ne modifie aucunement les
principes d’organisation mis en oeuvre. Il donne seulement
une légitimité à un état de fait.
Il
n’y a pas de Centre 15, mais la régulation médicale des
appels 18 se fait déjà au sein du PC Opérationnel de
l’Etat-Major. Les relations avec le S.A.M.U. 13 procèdent
de la recherche des lits spécialisés lors du placement de
patients.
Ce texte révolutionne le
fonctionnement du S.M.U.R.. Il porte création d’un Centre
15 dans le Département des Bouches du Rhône et s’appuie
sur les textes legislatifs régissant l’Aide Médicale
Urgente.
L’accord
prévoit l’accès des médecins B.M.P. à la régulation.
Ainsi les appels provenant du 18 et concernant des détresses
médicales à domicile sont régulés dans les locaux du Centre
15, conformément à la loi.
En
fait, cette convention revient à créer une interconnexion
efficace et cohérente entre le S.A.M.U. et le BMP; elle
améliore sans conteste les relations et la communication entre
les deux entités.
Fin 1995, la direction générale
de l’A.P.M. dénonce la première convention en se basant
sur les textes de l’A.M.U.; en effet, les SMUR ne décalent
pas des établissements hospitaliers.
Les
moyens du B.M.P.M. deviennent mixtes " B.M.P.-A.P.M. ".
Ils sont mis en oeuvre par le Centre 15 au même titre que les
moyens du S.A.M.U. 13. Devançant le projet de
"seniorisation", ces moyens sont armés par des
médecins titulaires dit "séniors", assistés par des
médecins en formation. Des infirmiers peuvent complèter les
équipes.
Cette
convention aboutit à un redéploiement des équipes médicales
à part égale entre le S.A.M.U. et le B.M.P.; chaque S.M.U.R.
assure indifféremment les interventions à domicile ou sur la
voie publique.
Au
C.R.R.A. 15, la régulation est assurée à part égale par les
médecins du S.A.M.U. et du B.M.P.M. y compris lors de la gestion
des transferts intra et inter hospitaliers.
Les 23 médecins
contractuels, les 4 médecins d'active et les médecins-aspirants
du contingent interviennent en binôme fonctionnel avec les 33
conducteurs-auxiliaires de santé.
Ils
assurent les soins urgents extra-hospitaliers conjointement avec
les équipages des VSAB.
Au Centre 15, ils traitent les demandes de secours
médicaux, conseillent les intervenants et décident de
l'orientation des victimes prises en charge. Ils sont aidés par
7 opérateurs d'aide à la régulation médicale (OARM).
© BMPM - C. Mougeolle -
Version 1.0 - Dernières modifications le 08 août 1999
